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2207. L’élevage et la valorisation des jeunes animaux

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Dynamique d’infestation par les strongles gastro-intestinaux des génisses laitières élevées sous vaches nourrices

CONSTANCIS C. (1,2), RAVINET N. (1), BAREILLE N. (1), CHARTIER C. (1)

(1) BIOEPAR, INRAE, Oniris, 44307, Nantes, France
(2) FiBL France, Institut de Recherche de l’Agriculture Biologique, 26400 Eurre, France

RESUME - La conduite des veaux laitiers sous nourrices, développée en France depuis 2010, est de plus en plus répandue en agriculture biologique. Dans ce système, les génisses pâturent très précocement et avec leurs nourrices ce qui peut modifier l’épidémiologie des strongles gastro-intestinaux (SGI). L’objectif de cette étude était d’évaluer la dynamique d’infestation par les SGI des génisses pâturant avec leurs nourrices durant la première saison de pâturage (SP1) et ses conséquences durant la seconde saison (SP2). Dans le nord-ouest de la France, 74 lots de 3 à 40 génisses de SP1 ont été suivis en 2018 ou 2019 et 34 lots de génisses en SP2 ont été suivis en 2020. Trois indicateurs parasitaires (coprologie, pepsinogène sérique, anticorps anti-Ostertagia) ont été mesurés en fin de SP1 en 2018, à 4 reprises en 2019 et à 3 reprises en 2020. Les génisses ont été mises à l’herbe à l’âge d’un mois en moyenne. La durée de la SP1 variait en fonction de la date de naissance. La durée de la SP2 était longue (278 ± 26 jours). Les valeurs moyennes de pepsinogène sérique et du ratio de densité optique (RDO) des taux d’anticorps anti-Ostertagia étaient globalement faibles en SP1 (respectivement 0,97 à 1,60 Unité Tyrosine et RDO de 0,23 à 0,71), indiquant une faible exposition des génisses aux SGI en présence des nourrices. Ceci est vraisemblablement dû à l’alimentation majoritairement lactée des jeunes, la présence de vaches nourrices immunes sur les parcelles et une conduite protectrice au pâturage. Les conséquences en SP2 des infestations sont très dépendantes de la durée de la SP1. Les génisses nées au printemps avec une longue SP1 (>180 jours), avaient de faibles niveaux d’excrétion fécale dès le milieu de la SP2 suggérant la mise en place d’une immunité vis-à-vis des SGI. Alors que les génisses nées à l’automne, avec une courte SP1 (< 90 jours) avaient une exposition aux SGI négligeable en SP1. En SP2, leurs indicateurs parasitaires correspondaient à ceux des génisses en SP1. Les niveaux de pepsinogène et de RDO étaient en revanche élevés en fin de SP2 quelle que soit la durée de la SP1 pour des raisons qui mériteraient d’être explorées plus en détail. En conclusion, avec une bonne gestion de pâturage, les génisses nées au printemps avaient peu de risque parasitaire. Une naissance plus tardive entraine une durée de SP1 plus courte, insuffisante pour le développement de l’immunité et pouvant entraîner un risque parasitaire en SP2.

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