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2203. Alimentation

Alimentation | Bovins laitiers | Elevage de précision | Pâturage

Le comportement alimentaire des vaches laitières au pâturage, mesuré par des colliers détecteurs d’activités, peut-il nous renseigner sur leur niveau de performance ?

BOUCHON M. (1), SCULLY S. (1), COPPA M. (2), OLLION E. (3), MARTIN B. (2), MAITRE P. (4)

(1) INRAE – UE Herbipole, 63122 Saint-Genes-Champanelle
(2) INRAE, UCA, VetAgro Sup – UMR Herbivores, 63122 Saint-Genes-Champanelle
(3) Centre de Développement de l’Agroécologie – 5 Place Aristide Bouvet, 01500 Amberieu-En-Bugey
(4) Montbéliarde Association – 4 Rue des Epicéas, 25640 Roulans

RESUME

Cette étude préliminaire vise à déterminer l’existence d’un lien entre comportement alimentaire au pâturage enregistré par des colliers d’activité et performances individuelles chez la vache laitière. Deux lots de 10 vaches laitières pâturant deux parcelles plus ou moins diversifiées de prairie permanente, équipées de colliers
accéléromètres Medria®, ont été suivies pendant 45 jours. A partir des temps d’ingestion, de rumination de repos et du nombre de séquences de chacune de ces activités, trois profils comportementaux ont pu être mis en évidence, grâce à des Analyses en Composantes Principales et une Classification Hiérarchique Ascendante. En parallèle, des mesures de production laitière, de taux butyreux et protéique, de note d’état corporel et de poids vifs ont été réalisées. Ces données zootechniques ont été mises en relation avec les profils de comportement, grâce à des Anova. Les trois profils se distinguent principalement par le temps alloué à l’ingestion, les comportements de rumination et de repos étant impactés en conséquence. Lorsque les vaches passent plus de temps à ingérer, elles ruminent moins, car il semblerait qu’elles choisissent des patchs plus verts et plus feuillus qui sont plus facilement digestibles. A l’opposé, des vaches passant très peu de temps à ingérer semblent moins sélectives et passent plus de temps à ruminer, au détriment du repos notamment. In fine, quand les vaches expriment un comportement qui semble plus sélectif, elles produisent plus de lait, avec des taux plus élevés et présentent une meilleure note d’état corporel. La race et la parcelle influent également sur les comportements exprimés par les vaches, les Montbéliardes étant plus sélectives et la sélection étant moins intense dans des parcelles faiblement diversifiées. Cette première approche confirme que le comportement alimentaire pourrait être un proxy intéressant de l’aptitude au pâturage des vaches laitières.

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