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Bovins laitiers | Conduite d’élevage | Mammites | Santé animale
Impact de facteurs épidémiologiques, zootechniques, de conduite d’élevage et de prix sur l’intérêt économique du traitement en lactation des mammites subcliniques.
F. SERIEYS
Filière Blanche, 12 quai Dugay Trouin, 35000 Rennes
RESUME
Un modèle de budget partiel a été conçu pour évaluer les principaux paramètres, non liés au produit de traitement, influençant l’intérêt économique pour l’éleveur de traiter les mammites subcliniques en lactation. Le modèle considère que le traitement éliminant des infections réduit par conséquent leur prévalence dans le troupeau, les concentrations en cellules somatiques du lait de troupeau (CCST), l’incidence des nouvelles infections par contagion, le nombre des infections incurables et augmente l’incidence des nouvelles infections par les pathogènes d’environnement. Ces effets sur le statut sanitaire du troupeau entraînent une amélioration de la qualité cellulaire du lait, une production de lait supplémentaire, moins de vaches réformées et globalement moins de traitement de mammites cliniques. Par ailleurs, ce nouveau traitement génère une dépense supplémentaire de produits antibiotiques et plus de lait non commercialisable. Plus de 30 paramètres épidémiologiques, zootechniques, de conduite d’élevage et de prix ont été hiérarchisés en fonction de leur influence sur le résultat économique final par une analyse de sensibilité. Les 3 paramètres les plus influents étaient le California Mastitis Test initial des quartiers traités, le niveau initial de CCST et le système des pénalités sur le prix du lait pour les cellules. Le bénéfice du traitement atteignait un maximum pour des CCST situées entre les seuils inférieurs et supérieurs du système de pénalités et allait en diminuant vers des valeurs négatives quand les comptages s’éloignaient en deçà du seuil le plus bas ou au delà du seuil le plus haut. Les autres paramètres importants étaient le numéro de lactation des vaches traitées (effet négatif), les taux de guérison spontanée (effet négatif), le niveau de valorisation dans l’élevage du lait non commercialisable, le risque relatif de nouvelles infections dans les quartiers guéris (effet négatif), le prix de la génisse prête à vêler, le coût de traitement d’une mammite clinique par des germes à réservoir mammaire, la durée prise en compte pour l’amortissement de la valeur laitière des vaches. De manière plus inattendue, la proportion des infections traitées dues à Staphylococcus aureus comparativement aux streptocoques et le niveau de réalisation du quota n’avaient qu’une influence marginale.
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