Tous les textes des 3R
Alimentation | Conduite d’élevage | Ovins à viande
Comportement alimentaire de l’agneau de bergerie en finition : des pistes pour simplifier les conduites.
E. POTTIER (1),J. NORMAND (2), L. SAGOT (1), D. LE PICHON (3), M. DOBBELS (4)
(1) Institut de I’Elevage, Ferme Expérimentale du Mourier, 87800 Saint-Priest-Ligoure
(2) Institut de I’Elevage, Service Viande, ESTER, 87069 Lirnoges cedex
(3) EDE 56, Station Expérimentale Ovine et Bovine de Mauron, 56430 Mauron
(4) Centre de Recherche et d’Expérimentation Ovin de Glane, 24420 Coulaures
RESUME
Au cours de 4 essais annuels réalisé de 1996 à 2000, le comportement alimentaire d’agneaux de bergerie sevrés de race Mouton Vendéen a été étudié pour différentes modalités d’apport du concentré. Pour cela, de nombreuses mesures et observations ont été effectuées : quantités totales de foin et de concentré ingérées sur la journée, cinétique d’ingestion du concentré, activité des agneaux (consommation / rumination). Elles ont permis d’élaborer des profils journaliers de consommation du concentré, notamment dans le cas d’une restriction du temps d’accès à l’auge à 10 h consécutives, puis 3h la dernière année.
Ainsi, l’agneau qui dispose de concentré à volonté étale de façon importante ses prises alimentaires durant le nycthémère. Seule une limitation du temps d’accès à quelques heures induit un premier repas important, mais elle entraîne aussi une diminution de l’ingestion quotidienne d’autant plus sévère que le temps d’accès à l’auge est réduit. Ce résultat est également observé sur des agneaux croisés Rouge de I’Ouest x Charollais et (Romanov x Ile de France) x Charollais. L’effet du rationnement ainsi engendré s’est traduit par une amélioration de la qualité des gras de couverture des carcasses, et plus particulièrement de la couleur.
Chez des agneaux Lacaune viande croisés Charollais, ces phénomènes n’ont pas été observés : les consommations ont été proches quelle que soit la modalité de distribution mise en oeuvre.
