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Bovins à viande | Conduite d’élevage | Economie
Coût de production et prix de revient en viande bovine - applications, résulats et limites méthodologiques.
P. SARZEAUD
Institut de l’Elevage - Maison de l’Agriculture - Rondpoint Le Lannou 35042 Rennes cedex
avec la collaboration de l’unité de programmes Economie de l’exploitation de l’lnstitut de 1’Elevage
RESUME
Depuis 1990, l’Institut de l’Elevage entretient un observatoire des coûts de production en viande bovine. Le champ d’étude, d’abord restreint aux systèmes engraisseurs et à la production de taurillon s’est élargi aux systèmes naisseurs engraisseurs afin de généraliser l’approche d’autres produits bovins viande : bœufs, génisses. Ces évolutions ont nécessité des aménagements méthodologiques importants et fournissent aujourd’hui de nouveaux repères économiques et conjoncturels. Le prix de revient se définit comme la somme du coût de production et du coût du maigre, lié à l’achat ou à la cession de l’animal à engraisser. Ces coûts sont reconstitués à partir de cas-types issus des réseaux d’élevage. Dans ces systèmes modélisés, sont décrits finement les itinéraires techniques ce qui permet une affectation des charges spécifiques à l’engraissement. Des clés de répartition permettent l’affectation des charges non spécifiques. Mais on touche aux limites de la méthode qui dissocie les ateliers alors que ceux-ci jouent en synergie au sein du système. Les résultats obtenus illustrent la diversité des conduites de finition et les coûts de production qui leur sont associés. Ils situent aussi la compétitivité des productions : leur sensibilité à la conjoncture des prix des matières premières et aux évolutions des prix du maigre. Plus généralement, la maîtrise des coûts de production passe par l’ajustement des charges à la productivité des surfaces et des animaux. En viande bovine, même si la rentabilité dépend d’abord des prix de vente et des primes, les coûts de production demeurent un levier essentiel sur lequel les éleveurs ont la main.
