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2207. L’élevage et la valorisation des jeunes animaux

Bovins laitiers | Croisement génétique | L’élevage et la valorisation des jeunes animaux

Produire de la viande rouge à partir de veaux laitiers, une solution pour répondre aux attentes du consommateur sur le marché de la RHD

FOSSAERT C. (1), GUY F. (1), BERTRON J.J. (2), DECHAUX T. (3), BROUARD S. (4)

(1) Institut de l’élevage, 56430 Mauron, France
(2) Institut de l’élevage, 49070 Beaucouzé, France
(3) Institut de l’élevage, 75595 Paris, France
(4) Institut de l’élevage, 87000 Limoges, France

RESUME
Avec la baisse des débouchés en veaux de boucherie et jeunes bovins, les veaux laitiers français sont de plus en plus orientés vers l’export, entrainant des transports de longue durée pour de jeunes veaux et une remise en cause par la société. Cependant, ces veaux peuvent produire des carcasses adaptées au marché de la restauration hors domicile (RHD), majoritairement approvisionné par des viandes laitières importées. Dans ce contexte, des essais ont été lancés sur la ferme d’innovation et de recherche des Bouviers, à Mauron (56), dans l’objectif de mettre au point des itinéraires de production de jeunes boeufs laitiers croisés (16–17 mois) aux carcasses légères (280-300 kg carcasse) et bien finies, répondant aux demandes de la RHD. Depuis octobre 2019, trois lots de 56 veaux laitiers croisés ont été suivis avec deux modalités de conduite maximisant l’herbe (pâturée et/ou conservée) selon la période de naissance (automne/hiver) et le mode de finition (auge/pâturage). Sevrés 56 jours après l’arrivée sur la station, puis alimentés avec une ration à base d’ensilage de maïs, les trois lots ont présenté de bonnes croissances avant leur première sortie au pâturage avec un gain moyen quotidien (GMQ) moyen de 968 g/jour. Les deux années climatiques très contrastées ont fortement impacté la pousse de l’herbe et donc les conduites alimentaires (rentrée en bâtiment l’été, complémentation…). Cependant, les croissances globales sont bonnes, avec une moyenne de 1067 g/jour pour les lots nés en automne et 960 g/jour pour le lot né en hiver. Sur les 167 animaux abattus, l’âge moyen à l’abattage, ainsi que le poids de carcasse moyen sont respectivement de 17 mois et 307 kg. 68% des carcasses ont des conformations entre O+ et R=, ce qui est recherché par les abattoirs. 98% des carcasses ont reçues la note d’état d’engraissement de 3. Par ailleurs, les rendements carcasses sont relativement élevés pour des animaux d’origine laitière (54% en moyenne) et reflètent très bien la diversité des potentialités des races à viande utilisées pour le croisement. La viande est jugée avec un niveau de persillé répondant aux attentes (81% note supérieure ou égale à 2).

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