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2209. Environnement

Bovins laitiers | Environnement | GES - gaz à effet de serre

Premiers résultats d’une approche environnementale globale et intégrée de l’exploitation laitière de Trévarez

FORAY S. (1), BROCARD V. (2), TRANVOIZ E. (3), TROU G. (3), LE COEUR P. (3)

(1) Institut de l’Elevage, BP 85225, 35652 Le Rheu Cedex
(2) Chambre d’agriculture de Bretagne, CS 74223, 35042 Rennes Cedex

RESUME

La ferme expérimentale laitière de Trévarez (Bretagne) met en place depuis 2018 une stratégie intégrant un ensemble de leviers et de pratiques pour répondre aux enjeux environnementaux auxquels font face les systèmes
de production agricoles. Cette stratégie repose notamment sur la réduction du taux de renouvellement et de l’âge au vêlage des génisses, la baisse des intrants alimentaires et l’utilisation de tourteaux de colza à la place du soja
pour l’alimentation des vaches laitières, la valorisation des déjections produites sur l’exploitation pour limiter l’utilisation d’engrais minéraux. Pour étudier les effets de ces facteurs sur les performances environnementales de l’exploitation, les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) (méthane CH4, protoxyde d’azote N2O ou dioxyde de
carbone CO2), mais aussi les pertes azotées, ont été déterminées avec l’outil CAP’2ER développé par I’Institut de l’Elevage. L’approche réalisée ne s’arrête toutefois pas aux indicateurs couramment utilisés tels que l’empreinte carbone du lait mais s’intéresse aussi et particulièrement à la globalité du système d’élevage. Cette stratégie globale conduite a permis de réduire les émissions de GES de 14% par litre de lait (0,83 vs 0,97 kg eqCO2 l-1). A l’échelle de l’exploitation, cette réduction est de 13% par ha de SAU (7 788 vs 8 904 kg eqCO2 ha-1). En 2021, 85%
des émissions de GES de l’exploitation sont liés à son fonctionnement biologique (CH4 entérique, N2O liée à la gestion des déjections). Le carbone stocké dans les sols et dans les haies (partie racinaire et partie aérienne) permet de compenser intégralement les émissions liées aux intrants. L’efficience de l’azote (NUE) est également passée de 38% à 43 % et l’excédent du bilan réduit de 12 kgN par ha de SAU (83 à 71 kgN ha-1) limitant les pertes azotées vers l’eau et l’air. L’utilisation d’indicateurs bien connus (bilan apparent ou efficience de l’azote) et d’autres
dédiés aux émissions de GES dont les modalités d’expression diffèrent de la seule production laitière (empreinte carbone du lait) et qui s’intéressent à la globalité de l’exploitation (émissions de GES par ha de SAU, émissions liées au fonctionnement biologique de l’exploitation) et non uniquement à l’atelier laitier révèle tout l’intérêt de l’approche intégrée des leviers d’action pour s’assurer de répondre correctement aux enjeux environnementaux.

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