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Valorisation des rations alimentaires dans les troupeaux laitiers : états des lieux et facteurs explicatifs des différences entre production théorique et production observée
LEFEVRE A. (1), BOULET L. (1), DECRUYENAERE V. (1), VANDAELE L. (2), VERRIELE B. (3), DECAESTEKER E. (4), GAVILLON D. (3), MAHIEU J. (4), ROUILLE B. (5), FROIDMONT E. (1)
(1) Centre wallon de Recherches Agronomiques, Rue de Liroux 9 5030 Gembloux – Belgique
(2) ILVO, Scheldeweg 68 9090 Melle – Belgique
(3) Avenir Conseil Elevage, 5 Rue François Mitterrand, 59400 Cambrai – France
(4) INAGRO, vzw Ieperseweg 87 8800 Rumbeke-Beitem – Belgique
(5) Institut de l’élevage, 149 Rue de Bercy, 75595 Paris Cedex 12 - France
RESUME - Les observations de terrain montrent que les troupeaux laitiers ont une production laitière cohérente par rapport à la composition des rations distribuées, mais qu’il existe néanmoins une forte variabilité entre exploitations. Afin de comprendre cette variabilité, des bases de données françaises (Avenir Conseil Elevage) et belges (Inagro), constituées dans le cadre du projet INTERREG PROTECOW, ont été mobilisées (n = 1604). Ces bases regroupent des données de production laitière (production et taux) en lien avec les rations distribuées (composition centésimale) dans la zone transfrontalière franco-belge. L’efficience de valorisation des rations a été calculée en faisant le rapport entre la production observée et la production théorique, estimée sur base de la valeur nutritionnelle de la ration distribuée. Une analyse en composantes principales complétée d’un clustering a permis de constituer 4 groupes homogènes. Chaque groupe se différencie des autres en termes de niveau de production laitière, de taux (butyreux et protéique), de la nature de la ration (proportions de fourrages, de concentrés, type de fourrages) et de son efficience de valorisation, cette dernière étant différente entre chaque groupe (P < 0,001). Ainsi le premier groupe se caractérise par des rations de type ensilage de maïs, le deuxième par une production laitière permise par les concentrés, le troisième par des rations basées sur le pâturage et le quatrième par des rations mixtes. Si l’efficience de valorisation de la ration est de 120,0% dans le groupe ensilage de maïs, elle varie de 85,3% à 95,0% au sein des trois autres groupes. L’analyse des productions observées sur le terrain montre qu’il existe des voies d’amélioration possibles dans l’adaptation et la valorisation des rations des vaches laitières et que, sur base du système d’alimentation en vigueur, le type de ration a une influence sur le rapport entre les productions laitières observée et attendue.
