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2002. Élevage et changement climatique

Bovins laitiers | Conduite d’élevage | Elevage et changements climatiques

Stratégie d’alimentation, race, âge au 1er vêlage et taux de renouvellement : Evaluation intégrée de leur influence sur l’empreinte carbone du lait et les pertes azotées à l’échelle du système laitier

FORAY S. (1), GABORIT M. (2), LAUNAY F. (2), DELABY L. (3)

(1) Idele - Monvoisin, 35650 Le Rheu
(2) INRAE - Domaine du Pin, Borculo, Exmes, 61310 Gouffern en Auge
(3) INRAE - Agrocampus Ouest, UMR Pegase, 16 le Clos, 35590 Saint-Gilles

RESUME
En élevage bovin, près de 50 pratiques différentes ont été identifiées comme favorables à la réduction des GES et à l’amélioration de l’efficience de l’azote. Mais ces pratiques plus ou moins efficaces sont rarement combinées à l’échelle du système d’élevage complet. Les résultats issus de l’expérimentation « Quelle vache pour quel système » conduite durant 10 années sur le domaine Inrae du Pin-au-Haras (Orne) ont ainsi été utilisés pour évaluer à l’échelle du système d’élevage, l’influence de 6 facteurs, dont la stratégie d’alimentation (herbe sans concentrés ou maïs avec concentrés) ou la race (Holstein ou Normande) sur les performances environnementales de l’élevage. Cent soixante systèmes-types d’élevages laitiers ont été construits à partir des données de l’expérimentation, avec un objectif commun de produire un volume annuel de lait de 420 000 litres. L’évaluation environnementale de ces systèmes a été réalisée avec l’outil CAP’2ER, pour déterminer les émissions brutes de GES, l’empreinte carbone nette du lait, ainsi que le bilan apparent de l’azote et quelques indicateurs associés.
Sur l’ensemble des simulations réalisées, les émissions brutes de GES sont en moyenne de 1,18±0,08 kg eqCO2/l de lait et l’empreinte carbone nette est de 0,91±0,12 kg eqCO2/l. Le bilan apparent moyen de l’azote est de 146±10 kg N /ha. Seul l’effet « Stratégie d’alimentation » et notamment l’absence de concentré protéique et la modalité « Holstein » affichent conjointement des émissions brutes de GES et une empreinte carbone nette plus faibles. La stratégie à base d’herbe pâturée sans concentré conduit cependant à un bilan apparent de l’azote plus élevé (différentiel de +7 kg N/ha), mais le risque lessivage de l’azote lié à cette stratégie à bas-intrants alimentaires est significativement plus faible (différentiel de -27 kg N/ha) du fait d’une surface en prairies permanentes accrue. Cette analyse confirme l’intérêt d’une vision intégrative des leviers d’actions à l’échelle du système d’élevage tout en soulignant la nécessité de compromis environnemental face à la diversité des impacts évalués.

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