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2004. Efficience et Résilience alimentaires

Bovins à viande | Efficience alimentaire

Quelles avancées sur l’efficience alimentaire des jeunes bovins ?

FOSSAERT C. (1), TAUSSAT S. (2 3), CANTALAPIEDRA-HIJAR G. (4), RENAND G. (2), DECHAUX T. (5), GRIFFON L. (5)

(1) Institut de l’élevage, 35652 Le Rheu, France

(2) Université Paris-Saclay, INRAE, AgroParisTech, GABI, 78350, Jouy-en-Josas, France

(3) Allice, 75012 Paris, France

(4) INRAE, Université Clermont Auvergne, Vetagro Sup, UMRH, 63122, Saint-Genès-Champanelle, France

(5) Institut de l’élevage, 75595 Paris, France

RESUME
L’amélioration de l’efficience alimentaire est un enjeu essentiel pour la filière bovin viande pour satisfaire la demande mondiale en produits carnés, diminuer les compétitions sur les ressources et augmenter la rentabilité des élevages. Pour étudier la faisabilité d’une sélection sur ce caractère, un des objectifs du programme BEEFALIM 2020 est de comprendre les déterminants physiologiques et génétiques de l’efficience alimentaire chez les jeunes bovins (JB) en engraissement. Entre 2015 et 2019, 588 JB Charolais, descendants de taureaux évalués sur contrôle individuel (CI), ont été engraissés dans 4 stations expérimentales. Les animaux ont été nourris ad libitum sur deux régimes contrastés, à base d’ensilage de maïs ou d’ensilage d’herbe. Trois critères d’efficience alimentaire ont été étudiés : le ratio d’efficience alimentaire (EA), la consommation moyenne journalière résiduelle (CMJR) et le gain moyen quotidien résiduel (GMQR). L’engraissement avec de l’ensilage de maïs a permis significativement une meilleure croissance des animaux (1,62 kg/j contre 1,39 kg/j), l’obtention d’un poids de fin de période de contrôle plus élevé (724 kg contre 673 kg) tout en ingérant plus d’aliments (9,84 kg MS/j contre 9,46 kg MS/j). Les JB nourris à l’ensilage de maïs ont significativement mieux valorisé l’aliment, avec une EA de 0,166 kg/kg MS contre 0,147kg/kg MS. Cependant, une forte interaction a été trouvée entre les séries et le régime. La variabilité des qualités de l’ensilage d’herbe observée, selon les conditions et les dates de récoltes, a pu impacter les performances des animaux. Les analyses génétiques ont montré une héritabilité modérée pour les trois critères d’efficience alimentaire (0,18 pour l’EA et 0,22 pour la CMJR et le GMQR). Aucune corrélation génétique n’a été observée entre la CMJR d’une part et le GMQR ou l’EA, mais une très forte corrélation génétique a été trouvée entre l’EA et le GMQR (1,00). On note également que la CMJR est corrélée génétiquement avec l’ingestion (0,79), le GMQ (0,57), ainsi que le poids final (0,43). L’EA et le GMQR sont fortement corrélés avec le GMQ (respectivement 0,79 et 0,75) et modérément avec l’ingestion individuelle (respectivement 0,31 et 0,23) ou le poids final (respectivement 0,35 et 0,26). Les corrélations génétiques estimées entre les taureaux de CI, nourris avec un aliment condensé, et leurs descendants, nourris à l’ensilage, sont de 0,58 pour la CMJR, 0,82 pour le GMQR et 0,77 pour l’EA. Ces résultats montrent qu’une amélioration génétique du troupeau allaitant pour ce caractère est possible via un index de sélection combinant les critères d’efficience et de production.

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