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Bovins à viande | Bovins laitiers | Systèmes d’élevage
La diversité de production au sein des élevages est-elle favorable aux coopérations interexploitations ?
RAPEY H. (1), BARBONNAIS L. (1), BENOIT Q. (1)
(1) IRSTEA, UMR Territoires, F-63178 Aubière, France
INTRODUCTION
La capacité à durer et à s’adapter des exploitants dépend souvent des interactions mises en oeuvre avec d’autres agriculteurs pour faire des économies d’intrants, mieux commercialiser les produits, améliorer la qualité de vie et de travail, ou accéder à de nouvelles ressources (Darnhoffer & al, 2016 ; Lucas & al, 2014). Ces coopérations ne concernent pas que le niveau de l’exploitation (EA) mais intéressent aussi le territoire, notamment les dynamiques des réseaux professionnels et des activités périphériques (services et négoces). Dans des zones de montagne où les exploitations individuelles sont particulièrement fréquentes et où les orientations d’élevage sont diverses (spécialisés ou mixtes, lait ou viande), comme en Auvergne, les coopérations inter-exploitations constituent un enjeu économique et social fort pour faire face aux évolutions de la démographie et des marchés agricoles. Les systèmes mixtes (bovins lait-viande, bovin-ovin viande) étant très présents dans certains de ces territoires, il est important de s’intéresser à leurs éventuelles spécificités, notamment du point de vue des coopérations professionnelles.
Des travaux relevant de la sociologie ou de la gestion ont montré qu’il existait souvent une diversité des configurations des coopérations de proximité entre agriculteurs (Lucas & al, 2014 ; Legagneux & al, 2017), mais ils intègrent peu les caractéristiques technico-économiques des exploitations et n’abordent pas les questions liées à la diversité des ateliers et des produits des élevages. C’est pourquoi le travail présenté ici a été développé.
