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1603. Alimentation - Révision des systèmes

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Prévision des rejets azotés des ruminants dans le projet Systali

SAUVANT D (1), CANTALAPIEDRA-HIJAR G. (2), NOZIERE P (2)

(1) INRA et AgroParisTech, UMR Mosar, INRA-AgroParisTech, 16 rue C.Bernard, F-75005 Paris, France

(2) INRA et VetagroSup, UMR Herbivores, Saint Genès Champanelle, F-63122, France

RESUME

Les préoccupations actuelles liées aux rejets dans l’environnement d’éléments liés aux activités d’élevage, soulèvent la question de la précision de leur prévision. C’est en particulier le cas des rejets d’azote fécal (Nfec) et urinaire (Nur) par les ruminants. Le projet INRA Systali de rénovation des systèmes d’unités alimentaires des ruminants se distingue des précédents par le fait qu’il prend mieux en compte, et de façon quantitative, les phénomènes biologiques majeurs liés à la digestion des aliments et à la métabolisation des nutriments. Il a donc semblé opportun de chercher à tirer profit de la meilleure « mécanisticité » du modèle Systali pour prévoir plus précisément à l’échelle d’un animal moyen, les niveaux des rejets azotés fécaux et urinaires et en tirer un moyen de diagnostic affiné sur le terrain.
Un sous-modèle spécifique de prévision des rejets Nfec et Nur a été mis en en place au sein des calculs des rations, des besoins des animaux et de leurs réponses aux pratiques alimentaires. Pour les rejets Nfec le calcul utilise directement certains paramètres digestifs du système PDI : les protéines alimentaires non dégradées dans le rumen (PIA), les protéines microbiennes (PIM) et la fraction NDF non digestible de la ration. Pour les rejets d’Nur, une approche factorielle permet de quantifier de façon séparée l’ensemble des facteurs impliqués. En particulier, il est possible de prédire les deux principales origines digestive et métabolique de Nur. L’origine digestive principale est liée au niveau de gâchis d’N dans le rumen, elle est quantifiée par le nouveau paramètre BalProRu qui correspond au bilan protéique du rumen. L’origine métabolique est appréhendée à travers l’efficacité des PDI qui peut largement varier (moins de 50% à plus de 80%), tout en présentant la même valeur pour l’ensemble des fonctions de protéosynthèse de l’organisme (Sauvant et al., 2015). Ces variations d’efficacité des PDI permettent d’en déduire celles de leur inefficacité qui est à l’origine de Nur d’origine métabolique. Cette approche factorielle de Nur permet non seulement d’obtenir une prédiction fiable (ETR = 0,02 et 0,05 gNur/kgPV pour les vaches et chèvres respectivement) de son niveau mais également d’avoir une idée du poids relatif des différentes origines digestive ou métabolique pour en déduire un diagnostic de ration.

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