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1505. Génétique

Caprins | Génétique

Un objectif de sélection qui augmente le profit des éleveurs caprins

PALHIERE I. (1, 4), CLEMENT V. (2, 4), CROUE I. (3), PINARD D. (3, 4)

(1) INRA, INPT ENSAT, INPT ENVT, UMR 1388 Génétique, Physiologie et Systèmes d’Elevage, 31326 Castanet-Tolosan

(2) Institut de l’Elevage, 31326 Castanet-Tolosan

(3) Institut de l’Elevage, 149 rue de Bercy, 75595 Paris

(4) UMT Gestion Génétique et génomique des Petits Ruminants, Toulouse

RESUME

Une modélisation bio-économique d’un troupeau caprin a permis d’estimer le poids économique des caractères sélectionnés dans les races Alpine et Saanen. Pour ce faire, les recettes et les coûts d’un élevage fromager et d’un élevage laitier, dans chaque race, ont été modélisés en fonction des performances zootechniques. Les poids économiques obtenus, qui représentent le gain attendu sur le profit de l’éleveur de l’augmentation d’une unité physique du caractère, permettent de définir l’objectif global de sélection. Ensuite, ces poids sont utilisés pour calculer l’index de synthèse, c’est-à-dire la combinaison des index élémentaires maximisant le revenu de l’éleveur. Il en ressort que, quel que soit le type d’élevage, le caractère ayant le poids économique le plus élevé est la quantité de matière protéique, avec un gain de marge nette de 31,10 € par chèvre chez les fromagers et 8,20 € chez les laitiers, par kg de matière protéique supplémentaire produit par chèvre et par lactation. Viennent ensuite la morphologie de la mamelle, puis soit la matière grasse pour les éleveurs fromagers, soit le vecteur lait (c’est-à-dire le lait sans les matières) pour les éleveurs laitiers. Les cellules somatiques ont un impact économique modéré, plus marqué chez les laitiers que chez les fromagers. Il y a peu de différence entre les races. Une nouvelle combinaison de l’index de synthèse, fondée sur ces pondérations économiques, est proposée et comparée à l’index actuel. Les deux index donnent des résultats très proches quelle que soit la race. L’index de synthèse actuel semble donc très satisfaisant puisqu’il correspond à plus 90 % de l’objectif économique. Un gain d’une unité d’écart-type génétique de l’index de synthèse permet à un éleveur de gagner 37 € par chèvre et par an en race Saanen et 42 € en race Alpine. Au vu de ces résultats, il semble pertinent de garder un seul index de synthèse, intra-race, pour les deux types d’éleveurs (laitier ou fromager).

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