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0809. Alimentation

Alimentation | Digestion - Métabolisme | Rationnement

Comment les apports de protéines augmentent-ils le volume de lait et les matières utiles ?

LEMOSQUET S. (1, 2), GUINARD-FLAMENT J. (2, 1), RAGGIO G. (3), LAPIERRE H. (4), RULQUIN H. (1, 2)

(1) INRA, UMR1080 Production du Lait, F-35000 Rennes

(2) AGROCAMPUS OUEST, UMR1080 Production du Lait, F-35000 Rennes

(3) Organic Dairy Research Centre, Guelph University, Alfred campus, 31 rue St-Paul - PO BOX 580 - Alfred, ON, Canada, K0B 1A0

(4) Agriculture et Agroalimentaire Canada, STN Lennoxville, Sherbrooke, QC, Canada, J1M 1Z3

RESUME

L’augmentation de l’apport protéique augmente le volume de lait qui dépend principalement de la synthèse de lactose. Le glucose est le principal précurseur de la synthèse mammaire du lactose. L’hypothèse le plus souvent évoquée pour expliquer cette augmentation de synthèse de lactose obtenue avec l’apport protéique est une augmentation de la néoglucogenèse à partir des acides aminés qui permettrait un accroissement du prélèvement mammaire de glucose. Deux méta-analyses ont été réalisées afin d’évaluer cette hypothèse. Une première base de données composée de six essais sur ruminants utilisant du glucose isotopiquement enrichi, a été constituée pour étudier les variations du débit corporel d’apparition du glucose, représentant la somme de la néoglucogenèse, de la glycogénolyse et de l’absorption de glucose. Une seconde base de données comprenant onze essais sur vaches laitières a été constituée pour analyser les prélèvements mammaires de glucose en réponse à l’augmentation de l’apport de protéines. De la première analyse, il ressort que le débit d’apparition du glucose augmente de façon linéaire avec l’apport de protéines exprimé sous forme de PDIE. De la seconde analyse, il ressort que la différence de concentrations artério-veineuses mammaires de glucose a aussi augmenté linéairement avec l’apport protéique suggérant un accroissement des capacités de la mamelle à extraire ce nutriment. Cependant le prélèvement mammaire de glucose n’a pas été affecté, ne confirmant pas l’hypothèse initiale. Dans ce dernier jeu de données, l’accroissement de l’apport protéique n’augmente pas seulement la production de matière protéique et de lactose, mais aussi la production de matière grasse. Ces modifications des trois productions ne s’expliquent pas simplement par l’augmentation du prélèvement de leurs principaux précurseurs (AA pour les protéines, glucose pour le lactose, acétate et β-hydroxybutyrate pour les acides gras). Il existerait donc une flexibilité de la glande mammaire dans l’utilisation des nutriments dans les différentes voies métaboliques pour augmenter ces trois synthèses.

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