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Alimentation | Fourrage | Ingestion | Ruminants (général)
Maximiser l’ingestion de fourrages conservés
BAUMONT R., DULPHY J.P., DEMARQUILLY C.
Station de Recherches sur la Nutrition des Herbivores, Centre INRA de Clermont-Ferrand/Theix, 63122 Saint-Genès-Champanelle
RESUME
Maximiser l’utilisation des fourrages dans les rations nécessite d’utiliser des fourrages d’ingestibilité élevée. L’ingestibilité des fourrages s’explique principalement par le contrôle à court terme de l’ingestion. Ce contrôle intègre le processus de rassasiement, dans lequel interviennent des signaux physiques (encombrement du rumen) et des signaux chimiques (produits de la fermentation dans le rumen), et la motivation à ingérer qui est plus ou moins stimulée par les qualités organoleptiques du fourrage (palatabilité). L’ingestibilité diminue lorsque l’effet d’encombrement du fourrage (temps de séjour de la MS dans le rumen) augmente. Celui-ci augmente lorsque la vitesse de dégradation dans le rumen du fourrage diminue et lorsque la fraction indégradable augmente. Ainsi, l’ingestibilité d’un fourrage donné décroît avec l’âge de la plante au fur et à mesure que la proportion de tiges, de tissus lignifiés et de parois végétales augmente. En pratique, augmenter l’ingestibilité consiste à récolter les fourrages classiques à un stade précoce et à obtenir la meilleure qualité de conservation possible. Cela permet également de maximiser la valeur nutritive (énergétique et azotée). Les traitements technologiques (broyage, traitement aux alcalis des pailles) améliorent d’autant plus l’ingestibilité que celle du fourrage non traité est faible. Complémentés par du concentré les fourrages les plus ingestibles restent encore les mieux ingérés. Le mode de distribution des aliments (étalement de l’ingestion du concentré, ration mélangée, fréquence des distributions de fourrage,...) permet également de stimuler l’ingestion de fourrage.
