Tous les textes des 3R
0009. Questions techniques posées par les signes de qualité viande
Bovins à viande | Qualité des produits | Qualité viande
Les éleveurs face aux démarches de qualité en viande bovine, à partir de l’analyse de trois exemples.
A. VILLARET (1), C. MAIGRE (2), V. MALAFOSSE (3)
(1) Institut de I’Elevage, 149 rue de Bercy, 75595 Paris Cedex I2
(2) Elève-ingénieur agronome INA-PG, stagiaire Institut de l ’Elevage
(3) Elève-ingénieur agronome ENSAR, stagiaire Institut de 1’Elevage
RESUME
Dans le cadre du programme « Viande Bovine en Systèmes Herbagers Extensifs » animé par 1’Institut de l’Elevage, deux études ont porté en 1998 et 1999 sur l’analyse de l’expérience d’une marque collective et de celle d’un groupement de producteurs commercialisant des produits sous Certification de Conformité Produit et sous Label Rouge. Ces études se sont notamment attachées à préciser les motivations des éleveurs pour y adhérer, les difficultés rencontrées et le bilan qu’ils en faisaient. Pour la plupart des éleveurs, ces différentes démarches offrent I’opportunité de mieux valoriser une partie de leurs femelles sans pour autant que la plus-value obtenue ne contribue nettement à l’évolution de leur revenu. Pour les éleveurs les plus « proches » des groupements, elles représentent aussi, outre cet aspect économique, une contribution à des enjeux collectifs ou professionnels. Leur engagement ne représente pour la plupart, ni une remise en cause profonde de leurs pratiques, ni un axe fort d’évolution de leur système de production qui reste le plus souvent orienté par la production des mâles. La mise en oeuvre de la qualification des élevages devrait par contre être source de difficultés plus marquées. L’augmentation des volumes individuels commercialisés sous ces signes de qualité se heurte cependant à des questions « classiques » mais cruciales pour l’adéquation produit/marché : étalement de la production, rajeunissement de l’âge des vaches de réforme, contractualisation des ventes de groupements.. Ces questions rejoignent celles posées globalement par l’optimisation des systèmes d’élevage producteurs d’animaux finis et par le renforcement de l’organisation des filières. L’analyse des attitudes des éleveurs vis-à-vis des démarches de qualité, ainsi que les conséquences organisationnelles de leurs engagements restent cependant à approfondir. Des projets de recherche sont d’ores et déjà en cours.
